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vivre bien , mourir vite et apprendre le plus de chose possible

30 mai 2016

A partir de ce 30 mai, la consommation de poisson se fait à crédit

A partir de ce 30 mai, la consommation de poisson se fait à crédit

 

Le Fish Dependence Day, le jour où un pays vit à crédit sur les autres pays pour assurer sa consommation de poisson, tombe ce 30 mai pour la France. Celle-ci consomme en effet bien plus de produits de la mer qu’elle ne peut en pêcher dans ses propres eaux métropolitaines. Elle reporte donc les impacts de sa consommation en mer sur les autres pays, notamment sur les pays les plus vulnérables, puisque ses ressources halieutiques ne lui suffisent plus. Actuellement la moitié des produits de la mer que nous consommons en France provient des pays en voie de développement.

Au cours des trois dernières décennies le Fish Dépendance Day a inexorablement avancé. Aujourd’hui, il survient le 13 juillet au niveau européen, ce qui place la France en 13e position au sein de l’Union. Il y a maintenant sept ans que l’organisation New Economies Foundation (NEF) calcule les niveaux de « dépendance en produits de la mer » de l’Union européenne et de chacun de ses États membres (27 exactement, en excluant la Croatie par manque de données).


La France consomme bien plus de produits de la mer qu’elle ne peut en pêcher dans ses propres eaux métropolitaines. Aujourd’hui, lundi 30 mai est le jour à partir duquel la France reporte les impacts de sa consommation en produits de la mer sur les autres pays, notamment sur les pays les plus vulnérables, puisque ses ressources halieutiques ne lui suffisent plus.
               
Affichant une moyenne de 35kg par personne et par an (Source FAO), la France est le 5e pays européen consommant le plus de poisson, soit 1 fois et demi la moyenne européenne, juste derrière la Finlande (36 kilos), l’Espagne (42Kilos), la Lituanie (43Kilos) et le Portugal (57 Kilos).
À eux seuls ces 5 pays représentent 1/3 de la consommation de poissons de l’Union européenne. En raison de cette forte consommation, près de la moitié du poisson consommé dans ces pays de l’UE provient des eaux étrangères.
 
Il y a maintenant 7 ans que l’organisation New Economics Foundation (NEF) calcule les niveaux de «dépendance en produits de la mer» de l’Union européenne et de chacun de ses États membres (27 exactement, en excluant la Croatie par manque de données).
 
Les pays qui produisent autant ou plus qu’ils ne consomment sont considérés comme autonomes (Danemark, Finlande, Estonie et Ireland), ceux qui consomment plus qu’ils ne produisent sont considérés comme dépendants en poisson : ils sont tributaires des poissons provenant d’autres parties du monde afin de maintenir leur niveau de consommation.En tête de ces pays les plus dépendants en poisson : l’Autriche (19 janvier), la Slovénie (5 février), la Roumanie (22 février), la Belgique (23 février), la Lituanie (3 mars), l’Italie(3 avril), le Portugal (20 avril), l’Allemagne (2 mai), l’Espagne (10 Mai), Malte (24 mai), la République Tchèque (26 mai), la Pologne (26 mai) et, en 13eme position : la France. Le Fish Dependence Day de l’UE a été calculé quant à lui au 13 juillet.
 
« En moins de 6 mois, la France a déjà consommé l’équivalent de l’ensemble des ressources halieutiques qu’elle pouvait pêcher et élever dans ses eaux nationales métropolitaines. Actuellement la moitié des produits de la mer que nous consommons en France  provient des pays en voie de développement. Par conséquent, les institutions, l’industrie et les consommateurs ont une grande responsabilité sur la durabilité des ressources et les conditions de vie des communautés de ces pays qui dépendent de la pêche.  Ne reportons pas l’impact de notre consommation sur les plus vulnérables ! » appelle Isabelle Autissier, présidente du WWF France.
 
Au cours des trois dernières décennies, le Fish Dependence Day européen a inexorablement avancé. En effet, Aniol Esteban, directeur des programmes NEF indique qu’il y a trente ans, l’Europe pouvait se nourrir de poissons de ses propres eaux jusqu’en septembre voire jusqu’en octobre. Aujourd’hui, le Fish Dependence Day survient le  13 juillet au niveau européen. «La baisse de productivité de la pêche de la région a contraint les flottes européennes à pêcher dans des eaux plus lointaines et plus profondes. Les importations de poisson en provenance d’autres pays ont augmenté, affectant la durabilité des stocks mondiaux de poissons, et induisant également des impacts sociaux et économiques sur les pays qui ont beaucoup plus besoin de ces ressources que l’UE» explique-t-il.
 
Il y a cependant des raisons d’être optimiste. La consommation de poisson en Europe n’a pas augmenté autant qu’attendu depuis quelques années et certains stocks de poissons de l’Union européenne ont cessé de s’effondrer, notamment grâce aux mesures de redressement de certains stocks prises dans le cadre de la politique commune des pêches.
 
« Cela prouve que lorsque le problème est réellement pris en compte et que des actions de préservation des ressources halieutiques sont mises en place, cela porte ses fruits. En 2015, les indicateurs alertent sur une aggravation de la situation. Selon la Commission européenne, 48 % des stocks de poissons évalués en Atlantique Nord Est sont actuellement surexploités, un chiffre qui s’élève à 93 % en Méditerranée. 
 
Aussi est-il important de rester vigilants et mobilisés, en luttant contre la surexploitation de nombreuses espèces et contre la pêche illégaledévastant également une partie de nos océans et imposant des conditions sanitaires et sociales déplorables » ajoute Pascal Canfin, directeur général du WWF France.
 
Les consommateurs ont également leur mot à dire. Afin de les alerter sur leur rôle, le WWF a lancé en 2015, le programme Fish Forward, sensibilisant les citoyens européens à l’impact de leur consommation sur les pays du Sud et recommandant notamment  l’achat responsable de produits de la mer en favorisant par exemple les produits certifiés MSC ou ASC

Source : http://www.wwf.fr/

             http://reporterre.net/

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30 mai 2016

Le fact-checking est-il mort ? Merci Trump ?

Le fact-checking est-il mort ? Merci Trump ?

Terme à la mode, la vérification par les faits est usée et abusée par différents médias. En effet, ce n’est pas parce qu’on vérifie les propos d’un homme politique que cela empêche l’utilisation de sources erronées, de propos faux, etc. par le journaliste. Aussi, une des questions récurrentes est : à quand le fact-checking du fact-checking ? Mais en tentant d’y répondre apparaît un autre problème : la défiance envers le journalisme. Or, cette défiance, à tort ou à raison, sape les bases même de la démocratie dont une presse libre et indépendante est un des fondements.

La vérification par les faits : une nouveauté morte née ? 

Le fact-checking est l’action de vérifier les contre-vérités, les propos ambigus, les rumeurs. Il s’articule autour de deux piliers : la vérification factuelle, c’est-à-dire la recherche de sources officielles et/ou faisant autorité (universitaire, centre de recherche reconnu…) sur une problématique particulière ; la présentation de ces faits tangibles et au regard des propos analysés, de manière compréhensible.

Ainsi, le fact-checking n’est pas une mince affaire mais, après tout, ce mot définit bien ce qu’on attend d’un journaliste. La vérification par les faits se veut une analyse froide mais elle est également l’énonciation d’une vérité.

Avec Internet, masse d’informations disponibles en tout lieu, tout temps et par tous, le fact-checking devait être facilité et s’imposer. Et par là même, on pensait que cela allait vacciner les politiques de dire n’importe quoi. Or, c’est loin d’être le cas. En effet, déjà, en 2010/2011, on se demandait si le fact-checking était « franco-compatible ». 

Et les raisons invoquées étaient larges : pas une tradition française mais plutôt anglo-saxonne ; peu de moyens dédiés de la part des journaux, ceux-ci luttant déjà pour leur survie ; informations disponibles 24h/24, 7J/7 (Internet), induisant une inutilité du journaliste…

Plusieurs remarques doivent être apportées. D’abord, sur les journalistes : on parle souvent d’une mode anglo-saxonne du fact-checking, en opposition à la « complaisance » des journalistes français vis-à-vis des politiques. Cet argument revient souvent, à tort ET à raison sans doute. Mais de là à en faire une généralité…

Par ailleurs, le marasme de la profession est-il une raison pour ne pas renforcer les actions de fact-checking ? Je ne pense pas. Au contraire, le fait que les lecteurs désertent les kiosques devraient pousser la profession à s’interroger sur sa manière de fonctionner et donc trouver des méthodes journalistiques innovantes, sur le fond et la forme. Bref, il faut se réinventer. Vaste programme.

Enfin, la question de la surinformation est un peu l’argument tarte à la crème : il y a trop d’information donc le journaliste ne peut pas faire correctement son travail. Qui plus est qu’il est en concurrence, dorénavant, avec Internet, « où on trouve tout ». Le journaliste serait donc victime – pauvre de lui – de son époque.

Une époque formidable ?

On vit dans un monde d’infotainment (information + entertainment), d’information spectacle, où il n’est plus nécessaire – croit-on – de vérifier. Cette affirmation ne résiste pas à la réalité. Il n’y a jamais eu autant besoin de vérificateurs, ou plutôt, de professionnels de l’information – les journalistes – qui fassent « correctement » leur travail (entendre formation et conscience professionnelle).

Ainsi, le terme même de fact-checking est usé et abusé par différents médias. Mais ce n’est pas parce qu’on vérifie les propos d’un homme politique, dans une rubrique fact-checking, que cela empêche l’utilisation – volontaire ou non – de sources erronées, de propos faux, etc. par le journaliste.

En outre, ce nouveau monde, où l’information est pléthorique, n’impose pas seulement de s’interroger sur la véracité de l’information mais également sur sa portée, sa propagation. Ainsi, qui règne sur le fact-checking ? Celui qui met en avant l’image. Or, à ce petit jeu, il faut avouer que les plus habiles sont les médias capables de faire des montages d’une ou deux minutes sur un sujet et de le propager via les réseaux sociaux.

Aussi, le fact-checking met en exergue : notre manière de fonctionner (prédilection d’uneforme de storytelling au détriment – relativement – des faits), les travers des hommes politiques (disent des énormités, se font contredire, mais ça passe…), l’évolution du journalisme avec la révolution Internet (moins de papier, moins de texte, plus d’images, d’infographie et du digital), le règne du court-terme au détriment des analyses froides et distanciées… Certains voyaient avec Internet l’avènement d’un foisonnement de contre-expertises en temps réel, lors d’un débat par exemple, mais s’est vite posée la question : qui va cadrer tout ça ? Et elle reste toujours d’actualité.

De fait, avec le fact-checking, on y a vu un terme bien commode, un effet com’. Or, cela n’évacue aucunement le travail nécessaire à tout bon travail journalistique : labourer le terrain, lire des rapports, des expertises et contre-expertises, interroger des sources… Le tout, en un temps très réduit.

L’Amérique avec un temps d’avance (dans la médiocrité) ?

Il existe un vrai paradoxe : à l’heure où tout peut se vérifier car Internet est une mémoire gigantesque, il n’y a jamais eu autant de contre-vérités et de mensonges. Ainsi, Internet n’empêche aucunement les hommes politiques (ou les entreprises…) de raconter leurs histoires. Leur machine médiatique est en fait bien rôdée et agit en vrai rouleau compresseur.

Se pose dès lors la question de l’autorité : une personne affirmant une chose aura plus de portée qu’une analyse froide la situation. Il faut ainsi s’interroger sur la force de conviction de cette personne (un tribun), sur la crédulité de l’audience, son formatage…

L’exemple actuel est celui de Donald Trump, candidat aux primaires du parti républicain aux Etats-Unis. Sa campagne, outrageante à bien des égards, met en évidence une évolution importante dans la perception du journalisme et des journalistes, comme le note Chris Cillizza, reporter au Washington Post. Selon lui, Donald Trump n’est ni plus ni moins en train de faire une campagne « post-fait », c’est-à-dire qu’il est au mieux un exagérateur en série bien dans ses baskets ou, au pire, un cynique qui truque allégrement les faits.

Or, pour son auditoire, Donald Trump ne fait que dire la vérité, dire ce qui est réellement. Il décrit les faits tels qu’ils sont. Selon un récent sondage, 70% des Républicains interrogés le pensent. Pourquoi ? Car ce que dit Trump est remis en cause par les médias, par définition biaisés, de gauche et obsédés par le politiquement correct. Alors que les journalistes travestissent la vérité, Donald Trump ne fait que dire ce qui est, sans filtre. Qui plus est, il s’oppose à « l’establishment » (comprendre, les Démocrates, les médias aux ordres, la bureaucratie washingtonienne…).

Et pourquoi fait-il autant fureur au sein des sympathisants républicains ? Car il parle à leur état d’esprit. Et le fait de dire qu’il ment ne fait que renforcer cet état d’esprit, la conviction profonde que tout est contre Trump… et qu’il faut donc voter pour lui. 

Chris Cillizza le dit très bien : Trump joue à merveille sur ses capacités à disqualifier l’autorité référente (les médias) et à réécrire les règles du jeu : ses propos sont des vérités, qu’il assène, et que même les faits ne peuvent remettre en cause puisqu’ils sont propagés par les médias aux ordres, de gauche, etc. donc décrédibilisés aux yeux d’une grande partie des Républicains.

De fait, nous sommes dorénavant dans un monde où le buzz prime, où il faut installer sa petite vérité. Inversement, ce n’est pas le mensonge qui est la hantise de l’homme politique mais l’image incontrôlée. Ceux-ci ont plus peur de leur mauvaise image que du mensonge, voire de dire une grosse bêtise. Et c’est parti pour durer. Le storytelling a définitivement pris le pas sur le fact-checking. Une réalité à prendre en compte, afin de refonder les bases du journalisme.

Source : http://www.agoravox.fr/

 

8 août 2014

La question hallucinante de la BBC sur Gaza: "Les écoles et les hôpitaux sont-ils des cibles légitimes?

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Non, vous ne rêvez pas voici la question posée sur le site de la BBC: "Conflit entre  Israël-Gaza: les écoles et les hôpitaux  sont-ils  des cibles légitimes?"

 

La BBC aurait du être  encore plus cynique  en posant la question de façon encore plus directe: les enfants, les femmes  et les vieillards sont-ils  des cibles légitimes?

 

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